À l’occasion du salon Novafleur 2022 qui a eu lieu les 18 & 19 septembre au Palais des Congrès de Tours, Shopopop a organisé une table ronde sur le thème suivant : Le métier de fleuriste en 2023. Lors de cet échange, nous avons eu la chance d’accueillir Éric Grelier, fondateur de Byflox et Julien Brette, gérant de la boutique de fleur l’Art ô Zoir à Tours. Jérémi Ponthoreau, membre de l’équipe Shopopop, était également présent à leurs côtés. Cette table ronde abordait les sujets de la digitalisation des fleuristes, de la livraison et de l’éco-responsabilité.
Aujourd’hui comme hier, le métier de fleuriste reste rythmé par les achats, le conseil, la création, les livraisons et l’après-vente. Cependant, le numérique et les nouvelles habitudes de consommation viennent bousculer le quotidien des fleuristes. Retour sur ce moment riche d’informations clés pour tirer votre épingle du jeu en tant que fleuriste.
La digitalisation des fleuristes
Des habitudes de consommation qui évoluent
On le sait, l’usage d’internet est entré dans les mœurs. Selon Médiamétrie, la France comptait 53,8 millions d’internautes en avril 2021. Et forcément, les habitudes de consommation évoluent naturellement en faveur de l’e-commerce. Les achats de fleurs se font de plus en plus en ligne : 13% des Français achètent leurs fleurs en ligne*. Un chiffre encore timide en comparaison avec le secteur de la mode (58%*) mais qui dessine les tendances de demain. C’est ainsi qu’il devient important que vous puissiez proposer la vente de fleurs en ligne à vos clients. D’ailleurs, 68% des e-acheteurs considèrent que les commerces de proximité doivent proposer la possibilité de commander sur internet**.
* FEVAD 2019
** Baromètre FEVAD-Médiamétrie 2020
Comment digitaliser sa boutique physique ?
Pour Julien Brette, gérant de la boutique de fleurs l’Art ô Zoir à Tours, le numérique a une place très importante. Sa boutique est représentée sur Facebook, Instagram et également sur Byflox. Créé par Éric Grelier, Byflox est un site internet où les fleuristes indépendants se créent une page pour mettre en avant leur boutique et leurs créations. L’espace est entièrement personnalisable. Vous pouvez y indiquer les coordonnées de votre boutique, mais aussi les créations que vous proposez à la vente en ligne, en personnalisant les stocks et les frais de livraison. “En fait, c'est comme une page internet, qu’on anime nous-mêmes, avec nos photos, c’est hyper simple” affirme Julien Brette.
Les consommateurs peuvent alors commander en ligne via Byflox ou passer commande par téléphone. Cette solution numérique a aussi permis à Julien Brette d’accroître sa zone de chalandise et de toucher des clients au-delà de son quartier. Même si le numérique et les nouvelles technologies peuvent parfois effrayer les gérants de commerces de proximité, Éric Grelier rappelle : “Il ne faut pas avoir peur de la digitalisation, il ne faut pas le voir comme une charge en plus, mais comme une prolongation de la boutique physique”.
Table ronde lors du salon Novafleur avec Byflox, la boutique de fleurs l'Art ô Zoir et Shopopop.Une livraison flexible et rapide
Des consommateurs exigeants
C’est sûr, il vous est déjà arrivé d’avoir ce petit coup de chaud lorsque vous avez des livraisons de fleurs à effectuer et que l’activité bat son plein en boutique. Le temps vous manque, c’est une charge logistique importante, à la fois en ressources humaines et en coûts matériels (camionnette, essence, etc.). Et pourtant, la demande afflue et les livraisons font partie de votre quotidien. Aujourd’hui, 41% des consommateurs sont prêts à payer pour obtenir une livraison le jour même* et 61% des consommateurs seraient plus fidèles aux magasins qui proposent l’option de livraison le jour même*. Au-delà de cette volonté de livraison rapide, 29,3% des consommateurs sont prêts à payer plus pour une livraison qui s’inscrit dans la durabilité*.
* Sendcloud 2021 - Tour d’horizon livraison e-commerce 2021-2022
La livraison collaborative : une solution adaptée aux fleuristes
Dans ce contexte, Shopopop apparaît comme une solution pour la livraison de fleurs. Avec Shopopop, une communauté de livreurs particuliers, appelés Shoppers, profite de ses trajets réguliers pour livrer les fleurs de vos clients à domicile. C’est ça, la livraison collaborative !
Julien Brette avait quelques aprioris sur ce mode de livraison. Il est vrai que les fleurs sont des produits fragiles et il est tout à fait légitime que les fleuristes aient peur que leurs créations arrivent abîmées. Aussi, le fait d’externaliser son service de livraison demande parfois une certaine organisation, comme le fait de prévenir le prestataire la veille par exemple. En découvrant Shopopop, ses méfiances s’envolent. Les livraisons effectuées via Shopopop se font principalement en voiture, les fleurs sont ainsi protégées. Et pas besoin de prévenir la veille, la livraison collaborative permet une livraison en 2h.
Mais alors, comment cela fonctionne ? Une fois la demande de livraison renseignée par le fleuriste sur l’interface professionnelle Shopopop, celle-ci apparaît sur l’application mobile des Shoppers, livreurs particuliers. Un livreur qui effectue ce trajet (pour rentrer du travail par exemple), se charge de la livraison. Aujourd’hui, Shopopop compte plus de 400 fleuristes partenaires en France et plus de 100 000 livraisons de fleurs ont été effectuées par des particuliers, à la fois dans des zones urbaines et rurales.
Envie d'en savoir plus sur les enjeux de la livraison ?
Pour aller plus loin sur le sujet, et notamment découvrir comment la livraison collaborative peut accompagner le métier de fleuriste, découvrez notre e-book sur le sujet.
Is loading...
Des fleurs éco-responsables
Quand on pense à des fleurs éco-responsables, on pense notamment à leur provenance. Ah, la provenance des fleurs, parlons-en ! Il est vrai que les consommateurs sont exigeants en la matière. Rappelons que 61% des Français prennent davantage en compte des critères de développement durable dans leurs achats*. Julien Brette explique que la clientèle devient sensible à la provenance des fleurs, surtout depuis la diffusion de reportages télévisés sur le sujet. Gérant de sa boutique, il est également sensible à ce sujet et propose dans sa boutique une offre à 20% de fleurs de saison.
Il ne faut pas avoir peur de la digitalisation, il ne faut pas le voir comme une charge en plus, mais comme une prolongation de la boutique physique
Cela prend du temps, mais ça lui tient à cœur de chercher des fournisseurs de fleurs locaux ou régionaux. Selon lui, à l’instar des fruits et légumes, on devrait ajouter l’origine des fleurs en boutique. “Avoir des fleurs de saison et locales permet de se démarquer de la concurrence, mais il faut tout de même avoir la clientèle en face”, rappelle Julien Brette. Les prix sont généralement plus élevés et les consommateurs doivent accepter de ne pas retrouver toutes les fleurs en toute saison. Mais les choses changent et Julien Brette remarque par exemple qu’à la Saint-Valentin, sa part de vente de roses baisse au profit d’autres fleurs comme du mimosa ou des renoncules qui fleurissent à cette période. Les fleurs locales ont de beaux jours devant elles !
* Étude EY Future consumer index 2021